Le futur de la radio : Ecoradio, par Julien Ottavi (part2)

JULIEN OTTAVI
LE FUTUR DE LA RADIO : ECORADIO

Recyclage audio-numérique et minimalisme machinique (Part II)

(écriture partagée par Bernard Robic & Julien Ottavi)
Ecoradio : relecture d’une production radiophonique eco-ilogique îlot logique illogic overlog, des trébuchements viendra l’issue, apprentis sorciers paranos du numéric vous n’en saurez rien car nous ne sommes pas hermetics.
En partant sur le rapport que la production radiophonique entretient avec la notion d’eco, nous pouvons traverser différentes mains manier maniére maniérés manières d’aborder la relation : du point de vue du détournement, de la citation, du recyclage, du re-investissement ou bien encore du re-jouer, du dé-jouer et de l’alternance : accumulation / diminution.
Le terme Eco vient du fait d’habiter, et dérive depuis vers une terminologie proche de celui de la réduction, être eco, être eux-co, faire de l’eco, c’est en faire moins… on y retrouve aussi la notion de recyclage, réutilser tilter tisser utiliser réseaux des matériaux produits dans un but pour en faire autre chose, autre cause, manifestation d’une autre réalité. On pourrait concevoir cela comme une extension de la possibilité de vie d’une réalité différencié d’un rien, comme une maniére de le re-investir sous une aura, une autre fonction, c’est cela ou alors l’eco peut être proche du détournement, dans sa possibilité de fonctionnement a-synchrone, non-simultané.
Penser une forme d’ecoradio, à priori nous ne sommes pas des aliens, a priori un peu quand même nous irions vers une forme dangereusement totalisante, par exemple, le recyclage totale vraiment la totale c’est déjà en cours plus que vous ne pensez tremblez paranoïdes toutes les radios radios – radio disponible il n’y en a qu’une, sous un compactage insurmontable d’accumulation de fréquence modulé, des freux qui s’expriment ou bien la réduction de toute transmission à sa forme la plus squellettique, quelle est squelettique qu’elle l’est l’eco dans sa version minimaliste, un rien, un souffle, un bruit de fond, l’oscillation imperturbable de l’emetteur, le metteur, les metteurs, l’émettant, l’émattant. En outre l’Ecoradio, dans notre cas, revient sur une production intrinséque, propre à “sa” production, celle de l’auto-déchet dés-fonctionnalisant, dés-analysant celui qui à son tour et plus que son tour s’il peut a toujours une fonction – mais dont la continuité réside dans sa propre défaillance et sa mise au ban de l’événement efficiant. Ce propre à soi que le soit-disant soi ne veut pas voir.
Depuis bien à temps quatre cycle, nous crééons, Créon, nous en vieillissons sur place, nous en moisissons des webradios, nous en créons dans l’indifférence diffuse, envers et contre tous, Antigone des flux audio dont les champs se sont étirés de la simple transmission d’un événement, à des performances distinct utilisant le médium “stream” ou flux webradio, à des webradios plus classiques diffusant de nombreux travaux accumulés depuis plusieurs années ou sur des aspects différenciels d’une production (série de l’inaudible).
Toute cette production d’accumulé provoque à l’heure actuelle à sept, cercles de webradios, dont le nombre ne cesse de changer, dont l’écoute reste variable, cela dépend du contenu et du renouvellement de ce contenu (archives sonores, installations sonores, poulpe, beyond radio…etc).
L’ecoradio apparaît finalement au moment où la question se pose sur le reflux face à sa propre apparition, précisément quand se met en place notre relation à cette accumulation de production, sur l’interrogation de cet acte obsessionnel qui est l’acte de produire. Re : cet acte obsessionnel qui est l’acte de produire. Est-il toujours obsessionnel cet acte même quand il échappe à lui-même, s’échappe de lui-même, trébuche sur son peaufiné, son son dérape sur sonorité si lissée pourtant, pour autant il a son insu, enfin rate la-cani-ne-ment si vous voulez l’objectif de son empirique d’ego pour accomplir oeuvre du sujet-cumul de l’inconscient.
L’ecoradio est cette possibilité de revenir sur cette accumlation accumrelation accumulation et de la rejouer sur un autre mode, prendre les flux pour les remanipuler, sans aucun à priori messieurs les Frenchies nous sommes un peu des Italiens a priori de résultat, comme déchets à recycler dans un autre phénoméne, à partir du rapport de singularité que la machine exerce ? ce sont des choses qui arrivent – sur la mise en place de dispositifs de digestion et de redigestion sans fonctionnalité. Cette machine qui va voici le dispositif ils n’ont plus que ce mot à la bouche le dispositif replanté à partir du réel, revivifié, cette dérivation, comme déviation permanente, de son contexte surajouté, prenant les matériaux, les flux à même le bit afin de le recracher sous une forme non-emotionnelle, elle non-emotion, e-motion here we are le distancié du corps, proche du rapport au recyclage machinique et perpétuelle est la boucle.
La production vue comme déchets permet d’aborder la mise à distance de son auto-poïesis, d’une production qui serait trop le bouclé sur lui/elle-même pour pouvoir discuter, s’étonner, se dépasser… . Envisager le ratage les déchets comme une potentialité créative one more but le ratage exploré par la machine, machine à broyer le réel, à le dé-réaliser, à le désinfléchir de sa course vers son automortification, au point de s’abîmer dans une perte en cascade. Cette Machine est-ce machine désirante qui désire pour nous qui ne voyons plus nos signes, qui nous sert de masque pour croiser le fer avec l’insconscience du réel, immense réel que des nous croyons désirons voulons maîtriser dans son infini au-delà de notre propre mort-vraie-vie, finitude, vécue dans sa relation à la permanescence, ce masque mis enfin à distance, travaillant cette intuition vibratoire, dés-enclenche ce verrou de l’autosatisfaction autorisé, la répétition de cette oscillation transmise vers le “tous” et vers le personne. Y a-t-il dédoublement dans cette relation à la machine, la production d’un autre moi, la vrai relique sujet du ratage, ou est-ce encore ego-eco-emo, production de pôle personalisant produit d’egonscient, ou celui qui enfin n’aura plus d’incarnation faite de chair et de sang, quelle starwayroad serait l’inévitable chemin qui nous améne à notre cyborgéification, le devenir machine comme seul vecteur possibilité de transcender notre état d’humain non assumé ? A quel moment notre déshumanisation nous amènera t-elle vers ce point de défaillance qui surgit inévitablement dans le fonctionnement d’une machine? Nousouvous avons perdu de vue le point de ratage et les vos actes défaillants dans notre fonctionnement machinal.
Le déjeté, les déchets, la machine, l’ecoradio, the écoradio, ces notions se composent à partir d’autres : flux, production, automatisation… rejouer la mort même de toute production à travers l’outil de copie de la vie par exellence, vous avez peur de la mort de votre vie de la fin, copie version alpha de notre ecosystème, la machine prend le flux radio comme activateur de systémestal, systemsoundics autogène-générateur de probation probabil probalité machinique, sans pour cela arriver à fonctionnaliser le contenu et le caractère improbable de sa mise à nu vibratoire. Le flux reste incontrôlable dans ses résultantes a-synchrone et désimul-tané, il peut s’encadrer mais son essence ne peut pas être alors le maîtrisé n’est plus, Artaud n’aurait jamais été contrôlé comme Burroughs sauf un peu la tôle et ses bruits ok tout flux est incontrôlable de ratages de manquements elle jaillit dans ses formes les plus incongrues, parfois même c’est basé sur le rien d’un silence prolongé ou d’une mise en connection – materialitics délié. Son résultat n’a pas de forme prévisible et ne peut avoir de copie exacte d’elle même, elle est intemporelle en ce que son corps n’existe jamais deux fois sur le même espace-temps, ce corps vibratoire non répétitif, non fonctionnel, pulsion d’informe jamais totalement calculé, maîtrisé, jamais reproduite à deux fois la même, une inconditionelle du devenir en mouvement…
Alors L’ecoradio The ecoradio comme nouvelle forme radiophonique ? Pas du tout car elle n’est pas nouvelle, car elle n’est pas seulement radio mais elle entend déjà la radio comme un flux mais aussi car elle est un passage, une transition à revenir, qui nous permet de digérer la sono-poiesus du digitalisé s’incarnant dans le flux transmis bit par bit à travers les réseaux sacrés de l’informalité d’interconnexion machinique. L’écoradio permet ce regard, cette écoute vers cette boucle que nous engageons face à notre tourment de ne pas exister au delà de nous-même, le flux étant comme si notre voix était en permission permance permanence le permanent décuplé et disponible au-delà de toutes les féminités images connues de la temporalité physique / le besoin l’algèbre du tel / que le sommeil ou le besoin de manger.
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THE FUTUR OF RADIO : ECORADIO!

digital recycling & machinic minimalism (part 2)

shared writings & cut-up by Bernard Robic & Julien Ottavi – creative translation by Hervé Gosselin
Ecoradio: reviewing a radio/production, eco-logical, illogical, sorcerers apprentices.
Linking eco and radio production, we can look at it from different angles, rerouting, quoting, recycling, researching, replaying, alternating: build up/reduction. ‘Eco’ first had to do with the Greek home and evolved out of reduction, eco: less of something… It also talks of recycling, of using again and again, in another dimension. An extra out of a different potential, phantas(ma)tic, specter like, in another space/time, out of this time.
Think ecoradio? But we are not aliens, or so little, or we’d move to a form perilously totalitarian, of total recycling, already happening more than you can fathom in new wirelesses. Accessible: the only one, super squeezed through modulation or reduction. As tiny as you can vibrate: a sigh, a whisper, a breath, a shudder maybe and ourecoradio feeds on the specific, on itself, auto-trash out of order, of function, out of step, out of shape, collapsing and banned out of the universe of the efficient.
Ever since, we produce, create, we generate, we fork out radios, we undig unknowingly radio flows, from anywhere, from whatever, anyhow, we ‘stream’, or flow or flush or pour even the commonest webradios of elder performances or the odd occasion (case of the ‘inaudible’ series). All this accumulated stuff produces seven webradio circles, more or less, heard or not, depending on the content or what turns up (sound archives, sound installations, ‘poulpe’, Beyond radio…).
Ecoradio finally appears when the question of the ebb is raised, faces itself, confronts us and this build up of production, this obsession that we call production. But does it remain obsessive as it flies away, bumping on to its perfection, on a soft sounding, in a soft landing. Ecoradio is the option drifting out of the building up, to be replayed in another way, to pour over the flow, we never know how it is going to end up, recycling trash out of other gadgets.
Things happen – out of (re)digesting devices, or functions. This device reset, revitalized the continuous drift, vomiting the bits in an non-emotive form, away from the body, nearer in relation to the permanent and machinic, recycling – production seen as trash enables you-us to study from afar its auto-poiesis, production looping over itself, in order to discuss, argue, overlay… think of failure or trash as creative potential, exploded by the machine, the reality grinding machine, de-realizing, unbending it into penance. This machine is this wishful machine that wishes for us, who fails to see our own signs, hiding behind a mask in order to challenge reality’s unconscious, boundless reality that we try to control beyond our existence, this mask terminally estranged, operating this vibrating intuition, unlocking this self congratulation, this oscillation, broadcast to ‘all’, i.e. to nobody.
Here, the creation of the machine is shadowed by another self, by the relics coming out of failure or is it still eco-ego-emo, or the production of the unliving, bloodless and meatless, the stairway to the unavoidable heaven of our cyborgification? Becoming machine being the only fate we can assume? When will the lack of humanity trigger the inevitable collapse that is bound to occur in any machine? You-we have lost sight of the failure mark and the-your mistakes in the machines’ operations.
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Trash, leftover, machine, ecoradio, radios, these concepts are made of others: of flows, production, automation… replaying the death of all production by copying life at its utmost. You fear death, or the end of life, the alpha version of the eco-system. The flow cannot be controlled when it is out of time; it can be framed, but not its essence. Artaud could never have been controlled like Burroughs, except maybe the metal and its rattle. But, we agree, flows cannot be controlled and failure pours everywhere, even the oddest, something out of nothing, a prolonged silence or a contact. The outcome cannot be guessed or replicated, it is out of time because it does not exist twice in the same time/space continuum, this vibrating dimension that is never repeated, nor functional, never calculated nor managed, never identical, a variable of the devenir in progress…
So, the ecoradio… a new form of radio? No, it is not new: not only radio because it hears the flow and its passage, a coming back transition, enabling us to digest the sono-poiesis of the digital made flesh with the flow transmitted bit by bit through the holy networks of informal machinic connections.Ecoradio makes this gaze possible, to look, to listen this way. Through this loop, we confront our non-existence beyond ourselves, the flow being as though our voice were permanently authorized beyond the images / femininity recognized in material temporality / necessity of the algebra of the real / such as sleep or the need to eat.
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ECOUTER
Première écoute : à partir du jeudi 12 décembre à 14h jusqu’au 26 même horaire.

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ELEMENTS
Julien Ottavi développe un travail de recherche et de création croisant art sonore, poésie sonore, nouvelles technologies, bricolage de dispositifs électroniques et performance physique au sein de différents projets : Apo33 (laboratoire artistique, technologique et théorique transdisciplinaire), Ecos (Eco-création, observatoire du biotope) et activateur des labels Noise Mutation et Fibrr Records (production cd/web – open recordings).
Www.noiser.org
www.apo33.org
http://fibrrecords.net
“Des avancées de la radio depuis les 60 dernières années… “
Première partie de la contribution de Julien Ottavi pour webSYNradio par ici.

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