Philippe Poirier : un certain sentiment de la voix

PHILIPPE POIRIER

En hommage à Philippe Poirier récemment disparu, webSYNradio rediffuse le programme qu’il avait proposé en 2011, Un certain sentiment de la voix, avec trois de ses compositions entremêlés des sons de David Garland, Christopher Hobbs, Carlos Gardel, Philip Glass, Elvis Presley, Isidore Isou, Erik Satie, kristin Oppenheim, Sonic Youth, David Toop, Morton Feldman, Brooks Williams, Dariush Dolat-Shahi, Marcel Broodthaers.

En 2017, Philippe avait composé les musiques du documentaire que j’ai réalisé pour France culture « Une marche en garrigue », dans un compagnonnage avec l’ami Salvatore Puglia.
Ces mêmes musiques devaient se retrouver sur son prochain album, qui ne paraîtra donc pas de son vivant – et que nous guettons.
A écouter sur son site, ici
https://philippepoirier.com/une-marche-en-garrigue/
ou sur le site de France culture pour l’émission en intégralité
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/creation-on-air/une-marche-en-garrigue-3445855

Et toujours avec Salvatore, il avait gratifié les auditeurs de webSynradio d’une autre marche documentaire, cette fois en pays étrusque, dans les environs de Castro.
A réécouter ici, https://philippepoirier.com/from-castro/
ou ici, avec quelques images et éléments descriptifs
http://fukushima-open-sounds.net/from-castro-philippe-poirier-avec-la-participation-de-salvatore-puglia-2012/

Un certain sentiment de la voix (63’10 »)

logo radio bloc oral
Diffusion simultanée sur Radio Bloc Oral (Montreal) : https://www.radioblocoral.ca/

 » Les morceaux choisis (pas tous) suivent un certain sentiment de la voix. Celle-ci s’exprime ici parfois de façon affirmée, parfois à peine incarnée, chantant ou parlant. Ces voix évoquent, à leur manière, le fameux texte où Roland Barthes rapporte les propos de Panzera, son maître de chant, faisant la distinction entre l’articulation et la prononciation. Avec l’articulation, dit Barthes, « la langue se met en avant, elle est le fâcheux, le casse-pieds de la musique ; dans l’art de la prononciation au contraire (celui de Panzera), c’est la musique qui vient dans la langue et retrouve ce qu’il y a en elle de musical, d’amoureux.»
Philippe Poirier.

1/ David Garland, I Am With You, 1982
2/ Christopher Hobbs, Aran
3/ Philippe Poirier, Scratch tango
4/ Carlos Gardel, Arrabel Amargo
5/ Philip Glass, A secret solo
6/ Elvis Presley, Flaming star
7/ Isidore Isou, Poème pour broyer le cafard
8/ Erik Satie, Four Gnosiennes 4 – Lent (sans presser)
9/ kristin Oppenheim – Hey Joe
10/ Sonic Youth, Scream
11/ Philip Glass, Building (excerpt from Einstein on the beach)
12/ Erik Satie, Four Gnosiennes 2 – Avec étonnement
13/ David Toop, The chair story
14/ Morton Feldman, Extended Voices 7
15/ Philippe Poirier, Detune  (perfomance Ososphère, 20/02/11, extrait)
16/ Brooks Williams, Demented folk tune
17/ Dariush Dolat-Shahi, Sama (Tar and electronic)
18/ Philippe Poirier, Postcard (extrait) Pour Salvatore Puglia
19/ Marcel Broodthaers, Interview with a cat

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Première écoute en Juin 2011
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ÉLÉMENTS

Après une longue pratique de la musique improvisée, Philippe Poirier a fait partie, dès sa création en 1986, du groupe de rock Kat Onoma.
Depuis 1997, ses activités réunissent textes, musiques et images, prenant des formes diverses telles que concerts, performances, films, scénographies.

 » Il était l’élégance et la gentillesse faites homme : mon ami Philippe Poirier vient de nous quitter. Il était l’un des membres fondateurs du groupe Kat Onoma, où il officiait comme guitariste et saxophoniste, aux côtés de Rodolphe Burger, avec lequel il a d’ailleurs donné ces dernières années des concerts en duo reprenant les morceaux emblématiques du brillant quintet strasbourgeois. Philippe a par ailleurs sorti plusieurs albums solo d’obédience électronique, de très beaux objets poétiques, aux textes volontiers surréalistes et que sa belle voix douce portait : parmi d’autres, citons « Les triangles allongés » (2010), réalisé avec mes chers Dominique Brusson et Géraldine Capart, ou « Qu’est ce qui m’a pris ? » (2004), en collaboration avec le duo berlinois Tarwater, et sur lequel il m’avait fait l’amabilité de m’inviter, pour le titre « Gouvernance ». Il a également écrit quelques morceaux pour Françoiz Breut, dont le très beau « Derrière le grand filtre », qui ouvre l’album « Vingt à trente mille jours » (2001). Avec son fils Roméo, excellent musicien lui-même, il venait de finaliser un album qui, j’espère, verra le jour un jour. Philippe était par ailleurs un illustrateur accompli, et donnait des cours à l’Ecole des Arts Appliqués de Strasbourg : j’imagine sans peine à quel point il devait y être apprécié par les élèves, lui toujours si positif et bienveillant. Ce soir, nous jouons à la salle Paul Fort à Nantes : le concert lui sera dédié. […]
Dominique A

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https://philippepoirier.com/

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