Extraits sonores des projets artistiques de Stéphan Barron

STÉPHAN BARRON

Le son ouvre les portes vastes de l’esprit

L’Art Planétaire, tel qu’envisagé et développé par Stéphan Barron, est un art sonore. Cette forme d’art est une expression de l’émotion et de l’imaginaire de la distance à l’échelle planétaire, un art de la globalité géographique et humaine. Cet art est immatériel, un art de l’air, un art de l’espace. Un art tactile, une tentative de toucher l’impalpable et de se relier à la Terre et aux humains. Le son est un de ses médias essentiels car il permet d’exprimer cette matérialité à la fois concrète, diffuse et sans limite. Le son ouvre les portes vastes de l’esprit, appelant au-delà des images mentales à l’expansion de notre univers intérieur.
Le son et les arts sonores constituent un fil conducteur essentiel dans la pratique de Stéphan Barron. Les extraits sonores présentés ici reprennent quelques-uns de ses projets d’art vidéo et d’art planétaire.
New York, 1984, musique Vivenza, 4’52.
New York, machine, contraintes mécaniques aux bruits sourds.
New York, énergie, bouillonnement et mouvement perpétuel.
New York, matière, noire et blanche en fusion.
Baltique, musique DDAA, Déficit Des Années Antérieures 1985, durée 18’05.
Bruit des cailloux, choc des matériaux primitifs : la terre, la paille, l’herbe et le ciel. Land-art-ready-made.
Muro del suono 1, 2010, par Denis Dufour durée 14’16 remix de la bande sonore de l’installation vidéo.
Mur de 1987, projet dvdremix (http://www.dvdremix.com). Cette bande fait partie d’un diptyque créé par Denis Dufour à partir des bandes sonores de l’installation vidéo de 64 moniteurs. La bande originale a été créée par Stéphan Barron avec le son du grainage des pierres à lithographie.
Orient Express, 2010, remix par Jérome Joy durée 11’03.
Orient Express, installation planétaire de Stéphan Barron, 1987. “De Paris à Budapest je prends toutes les heures précises un polaroid.” À Budapest les 25 polaroids de l’aller sont numérisés sur ordinateur et renvoyés par modem à Paris. (Espace-temps). Cette oeuvre de 1987 comme la plupart des oeuvres d’art de la communication des années 80 est une claire anticipation de l’art sur internet et de l’iphonographie ou art photographique des téléphones portables. Voyage immobile ; Art de l’instant.

stephan-barron-Traits Art planétaire - 1989-1990 websynradio
THAO-N÷Y par Roger 23, 2009, durée 12’28.
(Roger23’s Twelfth Re-Measures High Interpretation)
Tracks Written, Produced And Musical Re-Concept By Roger ‘23’ Reuter
At Thee Phainx, Riegelsberg, Germany, during August – Oktober 09.
Musical Inspiration Based On Video By Stéphan Barron: Thaon | New York.

Musique remixée de la vidéo sur la transmission satellite Thaon/New York de 1987. Transmission par satellite audio et télévision lente entre l’église médiévale de Thaon (Normandie) et les Cloisters de New York. Collision de deux univers : celui du nouveau monde et de la ville de New York, celui de l’ancien monde, et de la nature. Collage, installation et interactions planétaires. Expansion de l’art vidéo et de l’art sonore. Art des lieux et du lien, un art de l’instant. Performance sonore et visuelle transatlantique.
Un art de la rencontre et de la relation. Expression de l’interdépendance et de la globalité. Art global et sans limite de temps, ni d’espace.
RE_transmission, musique par James Taylor, 2010, du film Transmission durée de l’original 2h07′, extrait de 7′ (projet Dvdremix)
RE_transmission remix soundtrack of the Film Transmission. Dvdremix project by Stéphan BARRON
Ce film de 2h07 est un montage réalisé en 2008 des images slow-scan de la transmission Thaon / New York de 1987 sur la bande sonore de la radio publique de New York WNYC, diffusée pendant l’oeuvre par satellite. Succession méditative et hypnotique d’images semi-abstraites qui sont autant de tableaux en noir et blanc.
Traits, 2014, Klare Lanson, voix de Pierre Restany, durée 14’42, remix de la bande sonore de la vidéo sur l’oeuvre d’art planétaire Traits de 1987.
Klare Lanson is a performance maker, poet, writer and sound artist.
http://klarelanson.tumblr.com/
Du 7 au 19 septembre 1989, Stéphan Barron et Sylvia Hansmann suivent le méridien de Greenwich de la Manche à la Méditerranée. A l’aide d’un télécopieur de voiture, ils envoient régulièrement des images et des textes sur leur voyage à des télécopieurs situés dans huit lieux en Europe. Stéphan Barron et Sylvia Hansmann amorcent ainsi une nouvelle représentation du trait, un des premiers symboles de l’homme ; une représentation mentale intégrant l’espace, le temps, et l’imaginaire de chacun. Selon Pierre Restany «Les fax qui ont été réunis par les différents points d’arrivée, les différents musées qui ont jalonné le parcours mental du trait, constituent la fractalisation de ce propre trait et l’ouverture d’une chaîne autosimilaire qui pourrait répéter à l’infini, l’image de cette partie prise pour le tout, et c’est en ce sens que nous devons réfléchir à la portée des gestes simples qui rechargent notre perception et lui donnent une qualité humaine et émotive infiniment renouvelée et renouvelable.»
From 7th to 19th september 1989, Stephan Barron and Sylvia Hansmann followed the Greenwich Meridian by car from the English Channel to the Mediterranean Sea and from Villers-sur-Mer to Castillon de la Plana. Stephan Barron and Sylvia Hansmann thus created a new representation of line, one of the first symbols of humanity, a mental representation that integrated space, time and the human imagination. «The faxes that have been gathered at the different reception points—museums that have punctuated the mental stretch of the line—constitute the fractalization of this very line and the beginning of a similar, infinite process that can repeat the image of his part of the whole: this is the way we must think of the simple acts that renew our perception and give it a human and emotional quality that is eternally renewed and renewable.»

Traits – Art planétaire – Stéphan Barron et Sylvia Hansmann – 1989/90
o-o-o, live au FRUC, 2008, durée 10’52 – extrait 5′.
o-o-o est une performance-installation qui transforme en voix chantées les mesures récoltées en temps réel :
– de l’ozone venant du satellite GOME qui tourne autour de la terre.
– de la pollution par l’ozone captée dans le lieu d’exposition.
Un art de l’air et des interactions entre l’homme et la planète. La métaphore d’une machine virtuelle qui pompe l’ozone. o-o-o exprime l’interdépendance géographique, la poétique de l’ubiquité, la sensualité de la distance. Beauté de la présence à distance : ma conscience est partagée entre ici et ailleurs, entre moi et l’autre. Je participe du lointain. o-o-o nous permet de redimensionner nos consciences. o-o-o exprime ce mélange d’inquiétude et d’émerveillement devant l’interdépendance des phénomènes terrestres et leur dimension immatérielle, hors de portée de nos sens.
Monochromes, 2012, Musique Marsen Jules, texte de Stéphan Barron dit par Florence Vertanessian, sophrologue, durée initiale 30′, extrait 7’27.
Monochromes consiste à supprimer les œuvres d’art pour faire entrer directement les spectateurs dans la perception pure de la couleur. Cette performance consiste à donner à chacun l’expérience profonde de la couleur pure, la couleur intérieure. Monochromes consiste à proposer des expériences de visualisation mentale en état de profonde détente méditative, en utilisant les techniques de la sophrologie. Le but de ce projet est de donner aux spectateurs accès à des œuvres purement mentales et immatérielles. Ces spectateurs deviennent acteurs, créateurs de leurs propres œuvres d’art intérieures. Monochromes invite à vivre l’art de façon intense et profonde.
Stéphan Barron pour WebSYNradio, 2014
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ECOUTER
Première écoute : à partir du jeudi 20 février à 14h jusqu’au 6 mars même horaire.

SYN-flyer159-Stephan-BARRON-fra600

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ELEMENTS

Stéphan Barron développe depuis les années 80, une forme d’art de l’espace qu’il intitule Art Planétaire. «L’Art Planétaire comme le dit Edgard Morin, prend la Terre comme matériau de réflexion et d’émotion artistique, il utilise les technologies des télécommunications pour rendre perceptibles les distances et l’espace géographique». Cette forme d’art a pris différentes formes : spatialisation de l’art vidéo dans des transmissions par satellite qui ont fait dire à Pierre Restany que «Stéphan Barron occupe, en Europe, une place éminente dans une définition spatio-temporelle de l’image vidéo». Cette forme d’art s’est ensuite exprimée par les technologies de télécommunication (téléfax, modem…) pour développer des machines anticipant le webart et les arts Technoromantiques du XXIème siècle. S’il existe une révolution artistique depuis le milieu du XXème siècle, c’est bien celle de l’irruption de l’espace planétaire dans notre sensibilité, celle de la création d’un art de l’espace. S’il nous échoit une responsabilité en tant qu’artiste et en tant qu’homme aujourd’hui c’est de rendre sensible notre dimension globale, l’interdépendance de nos existences. La perspective du quattrocento n’est pas seulement étendue à l’échelle géographique planétaire mais elle est fractale, imbriquée de façon complexe et interactive.
http://www.technoromanticism.com

 

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